Résumé
L'architecte Theo Rose et sa femme Ivy, chef cuisinière, sont un couple exemplaire et leur quotidien est tissé de soutien mutuel et de tendresse. Lorsque la carrière du mari s'écroule à la suite d'un accident, le restaurant de sa conjointe devient extrêmement populaire. Après une période amère de sa vie professionnelle, Theo reprend son travail avec l'aide d'Ivy et dévoile son vrai talent. Une petite dispute entre les deux dégénère en affrontement impitoyable avec des conséquences fatales.
Avis CinéSam (film vu le : 28/08/2025)
La nouvelle adaptation The Roses, sortie en salles le 29 août 2025, s’affirme comme un remake du film de Danny De Vito de 1989, ou plus précisément une relecture moderne, bien que seul le roman de Warren Adler soit crédité au générique de début, ce qui pourrait tromper et évoquer une comédie romantique à la Love Actually 😉. On y retrouve une version très British, malgré une action qui se déroule aux États-Unis, ce qui crée un décalage savoureux – et oui, Jay Roach, bien que connu pour ses comédies familiales américaines, est lui-aussi d’origine britannique, ce qui renforce cet effet hybride du film 🎭.
Il est vraiment intéressant de voir comment cela a été modernisé : on reconnaît ici un effort sensible pour transposer les enjeux du mariage en pleine ère contemporaine, avec un regard féministe plus assumé, notamment sur les rôles de genre, les dynamiques professionnelles et la question de la domesticité.
Toutefois, ce n’est pas aussi drôle que je pensais en voyant la bande-annonce : la comédie reste plus mesurée, parfois un peu retenue, moins extravagante que l’original. On retrouve quelques situations mordantes, mais l’ensemble privilégie souvent une tonalité moins explosive.
Le jeu des acteurs est assez remarquable : Olivia Colman et Benedict Cumberbatch se livrent une joute verbale intense et passionnante, créant une tension délicieusement électrique entre méchanceté et complicité, plaçant leurs performances au cœur de l’intérêt du film (et je pense que c’est surtout pour eux que de nombreux spectateurs vont voir cette oeuvre).
Olivia Colman semble l’actrice idéale pour balancer des insanités avec sourire et naturel, comme dans Scandaleusement vôtre, et ici encore elle excelle dans sa capacité à rendre Ivy à la fois attachante et féroce.
Je suis content d’avoir vu l’opus de 1989 car cela permet de souligner les clins d’œil et différences : la chute du lustre refait surface, je ne spoile rien car on l’aperçoit dans la bande-annonce (climax à l’époque), mais on sent bien que les mentalités ont évolué, offrant une dimension féministe plus affirmée et des passages nouveaux savoureux, sans forcément copier-coller l’original.
Le rythme est bon, sans temps mort : même si l’humour est moins tonitruant, le film ne traîne pas, et le mélange de scènes à la fois tristes et marrantes incarne bien l’essence de la comédie noire. La salle, moitié pleine, a souvent ri, montrant l’efficacité du spectacle, même s’il manque un « fou rire » franc.
Le casting secondaire est passable : certains personnages ne semblent pas utiles, un constat déjà valable dans la version de 1989 également. Toutefois, leur présence, même superflue, participe à cette atmosphère un peu surréaliste – les retirer complètement aurait été étrange. J’ai été un peu déçu de la sous-utilisation du talent de Kate McKinnon (que je trouve très marrante) et de Ncuti Gatwa, qui vient de raccrocher son rôle de Docteur Who et que j’ai beaucoup apprécié.
La présence d’alcool ou de joints, intégrée dans l’histoire, reste passable tant cela relève d’un usage narratif cohérent. Les décors sont très plaisants, surtout la Californie du Nord et les intérieurs stylisés des maisons, les plans visuels restent agréablement esthétiques ; on salive devant ce qui nous est présenté comme plats appétissants, notamment dans la mise en scène du restaurant d’Ivy.
On relève un film plus sur la retenue, moins « fou » que l’original – une version plus lissée, qui ne fait pas exploser les frontières, mais offre malgré tout un bon moment de divertissement, avec quelques rires bien placés plutôt que des éclats tonitruants. En fin de compte, c’est un remake très correct, au goût du jour, mais moins spectaculaire en fin de partie que son prédécesseur, et ça suffit amplement pour passer une soirée agréable, porté par la puissance des interprètes et une mise à jour contemporaine bien pensée.
Sources :
(Decider, EW.com, Cinemablend, New York Post, The Times of India, Wikipédia, Screen Daily, Time Out Worldwide, Roger Ebert, The Movie Blog, Digital Spy, The Washington Post, OutNow, Franetic, India Forums, Empire, reddit.com)
Cet avis a été écrit avec l’aide de l’intelligence artificielle.
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