Résumé
Zsa-Zsa Korda est un richissime homme d’affaires, qui a fait fortune dans l’armement et l’aviation, et qui a bâti un empire mondial en recourant à des pratiques parfois douteuses. Après avoir survécu de justesse à la dernière d'une série d’attentats, il désigne comme héritière sa fille unique, Liesl, une religieuse sur le point de prononcer ses vœux. Sa décision bouleverse non seulement ses neuf garçons, mais aussi le monde des affaires internationales. Alors que Korda entraine sa fille dans un voyage où il la familiarise à ses affaires, ils croisent le chemin d’anciens rivaux, de nouveaux ennemis et d’assassins en tous genres...
Avis CinéSam (film vu le : 28/05/2025)
Cher.e.s fidèles lecteurs.trices, vous le savez, Wes Anderson est un de mes réalisateurs préférés, et je ne manque aucun de ses films (même s’il m’en reste encore 3 à rattraper si je ne me trompe pas, sans compter les courts-métrages…😅).
🎬 Avec The Phoenician Scheme, il nous plonge une fois de plus dans son univers si singulier, mêlant esthétisme rigoureux et narration décalée. Situé dans les années 1950, le film suit Zsa-Zsa Korda (Benicio del Toro), un industriel excentrique et mégalomane, engagé dans un projet d’infrastructure douteux dans le pays fictif de Phénicie. Le récit s’articule autour de ses tentatives pour léguer son empire à sa fille éloignée, Sœur Liesl (Mia Threapleton, fille d’une certaine…Kate Winslet 😉), une nonne en formation. Cette dynamique père-fille, chère à Anderson, est explorée avec une touche d’absurdité et de tendresse.
🎥 Visuellement, le film est un régal. Le format 1.50:1 (presque carré) confère une sensation d’intimité et de confinement, accentuant le caractère théâtral de chaque scène. Les plans sont méticuleusement composés, chaque détail étant soigneusement orchestré. La collaboration avec le directeur de la photographie Bruno Delbonnel apporte une nouvelle texture à l’esthétique andersonienne, tout en conservant les éléments familiers qui font le charme de ses œuvres.
🌟 Le casting est, comme toujours, impressionnant. Outre del Toro et Threapleton, le film réunit des talents tels que Tom Hanks, Scarlett Johansson, Riz Ahmed, Benedict Cumberbatch, Bryan Cranston, Michael Cera… et aussi des Français : Charlotte Gainsbourg et Mathieu Amalric. Chaque acteur apporte sa touche unique, contribuant à l’univers riche et excentrique du film. Notons aussi la présence de Truman Hanks (fils de Tom), dans un caméo « détonnant » en début de projection.
🧩 Le scénario, coécrit avec Roman Coppola, regorge de surprises et de rebondissements. Les intrigues commerciales complexes, les alliances douteuses et les trahisons familiales s’entrelacent, offrant un récit dense et captivant. Cependant, cette complexité, surtout celle du plan commercial, peut parfois rendre l’intrigue difficile à suivre, nécessitant une attention soutenue de la part du spectateur. Pour ma part j’étais un peu fatigué lors du visionnage et certains points m’ont parus obscurs…je revisionnerai peut-être le film à l’occasion, dans de meilleures conditions.
💬 Les dialogues sont ponctués de quelques phrases mémorables, telles que « Please, have a grenade » et « Me, I feel totally safe« , qui ajoutent une touche d’humour absurde en forme de running gag ; je ne me souvenais pas que ce procédé était une des caractéristiques du réalisateur.
🚬 Un point notable concerne la représentation du tabagisme. Cigares, cigarettes et pipes sont omniprésents, et n’apportent rien de spécifiquement important à l’intrigue. Cependant, un message tout à la fin du générique précise que ces scènes sont uniquement à des fins artistiques, atténuant ainsi les préoccupations potentielles sur l’ingérence de Big Tobacco dans l’œuvre.
🕊️ La dimension religieuse, incarnée par le personnage de Sœur Liesl, apporte une profondeur supplémentaire au récit. Cependant, certains spectateurs pourraient trouver cette thématique moins accessible ou pertinente, selon leur sensibilité personnelle ; en ce qui me concerne je n’ai pas trop accroché à cela.
🎞️ Le générique de fin, original et créatif, est précédé d’une dédicace à Fouad Malouf, le beau-père décédé de Wes Anderson. Ce détail, bien que subtil, témoigne de l’attention portée par Anderson aux moindres aspects de son œuvre.
🎻 La bande-son, composée par Alexandre Desplat, accompagne parfaitement les images, renforçant l’atmosphère unique du film. Les choix musicaux, bien que parfois surprenants, s’harmonisent avec l’esthétique globale, créant une expérience immersive.
📚 En somme, The Phoenician Scheme n’est peut-être pas le chef-d’œuvre ultime de Wes Anderson, mais il demeure une œuvre plaisante et riche en détails. Pour les amateurs du réalisateur, le film offre une nouvelle plongée dans son univers singulier, avec ses qualités et ses imperfections. Un visionnage recommandé pour ceux qui apprécient le style inimitable d’Anderson.
Sources consultées :
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GQ : The Phoenician Scheme Is A Wes Anderson Movie About A Reckless Rich Guy Making Big Beautiful Deals
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People : Tom Hanks’ Son Truman Stuns with an Unexpected (and Gory!) Role in Wes Anderson’s Latest Film
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Wikipedia : The Phoenician Scheme
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Numéro : The Phoenician Scheme : tout savoir sur le nouveau Wes Anderson
Cet avis a été écrit avec l’aide de l’intelligence artificielle.
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