Résumé
Une bande d'anciens révolutionnaires se réunit pour sauver la fille de l'un des leurs quand leurs ennemis refont surface après 16 ans.
Avis CinéSam (film vu le : 27/09/2025)
Ce film, adapté librement du roman Vineland de Thomas Pynchon, pose d’emblée un univers dur, presque dystopique, où passé révolutionnaire et présent désabusé s’entrechoquent. On y suit Bob Ferguson (Leonardo DiCaprio), ex-révolutionnaire, reclus, souvent sous emprise de substances, jusqu’au jour où son ennemi de toujours, le colonel Lockjaw (Sean Penn), réapparait et kidnappe sa fille Willa (Chase Infiniti).
Dès les premières minutes, le film installe une atmosphère oppressante : le piano de Jonny Greenwood est stressant, parfois presque lancinant, dans ses moments de calme, et puis la guitare ou d’autres instruments viennent rompre la tension, apporter un contraste saisissant. Ces choix musicaux soutiennent l’ambiguïté du récit — et dès le départ, certaines motivations restent floues : est-ce que Lockjaw est motivé par le racisme, le nazisme, aussi bien un désir de pouvoir qu’un amour possible pour Perfidia (Teyana Taylor) ? Le film ne le dit pas clairement, ou bien il laisse volontairement certaines zones d’ombre. Cela peut frustrer, mais cela ouvre aussi à l’interprétation.
On voit dès le début la violence, les scènes choc, le recours aux drogues, les gros mots : l’ensemble est brutal, sans concession. Ce qui rend le film parfois éprouvant, mais ça semble voulu. Le réalisateur semble dire : ce sont des batailles réelles, mentales, idéologiques, tout autant que physiques.
La première partie est plus rapide, plus directe, plus d’action, plus de tension. On a l’impression d’un thriller engagé, presque survolté. Puis la seconde partie ralentit, s’attarde sur les conséquences, le passé, les regrets, la reconstruction (ou tentative de reconstruction). Il y a quelques longueurs : je me suis assoupi quelques minutes, ce qui n’est pas faute d’intérêt, mais peut-être que le rythme aurait pu être mieux dosé. Le film est long (~162 minutes), ce qui ne pardonne pas toujours ces passages plus contemplatifs.
Parmi les scènes fortes, on retiendra celles d’action dans la deuxième moitié, très cinégéniques : poursuites, tension, suspens, plans soigneusement composés, contrastes lumineux, moments d’émotion à la fin, où les thèmes se croisent — révolution, combat pour ses idées, mais aussi amour profond d’un père pour sa fille. Le jeu d’acteurs est excellent : DiCaprio porte beaucoup du film, Teyana Taylor, Sean Penn, Regina Hall, Chase Infiniti donnent tout. Le casting est à la hauteur.
Mais il y a des raccourcis scénaristiques : certains personnages ou relations ne sont pas assez explicités, ou restent dans l’ambiguïté sans que le film ne précise ses intentions. On se demande parfois : Lockjaw est-il vraiment raciste, ou joue-t-il un double jeu ? Est-ce qu’il aime Perfidia ou non ? A contrario, des réponses claires, comme celle sur qui est le père de Willa, sont données assez clairement je pense. Ces zones floues peuvent enrichir, mais aussi pénaliser quand on veut comprendre tous les fils.
Le ton est dramatique la plupart du temps, avec quelques éclairs d’humour ou d’absurdité. Parfois amusant — certaines scènes sont presque grotesques, ou très exagérées — mais le poids dramatique domine. Ce mélange fonctionne globalement : ça trouble, ça interroge, ça secoue.
En tant que non-connaisseur du travail de P.T Anderson (je connais mieux le travail de son homonyme Wes Anderson…😉), j’ai été impressionné par l’ambition, la mise en scène, les beaux plans, les paysages, le soin dans la direction artistique. Ce n’est pas mon style de prédilection — je préfère quand c’est moins engagé politiquement ou plus introspectif — mais difficile de nier que c’est du bon cinéma. Ça donne matière à penser, à ressentir, même si ça demande un peu de patience (et qu’on accepte de rester dans l’imprécision sur certains aspects).
En somme, One Battle After Another (dont le titre n’est pas tellement évocateur pour moi…) est une œuvre audacieuse, puissante, parfois fatigante, mais sincère, où la tension, la musique, la violence, l’émotion se mêlent pour raconter ce que signifie se battre pour des idées, ce que cela coûte, ce que cela laisse derrière. 🎭
Sources :
Cet avis a été écrit avec l’aide de l’intelligence artificielle.
Autre avis
L’avis d’Alexandre Janowiak d’Écran Large
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