Les Baronnes

20251 h 40 min
Résumé

Fatima, 65 ans, découvre que son mari a depuis une dizaine d’années une double vie au Maroc, voit son monde s’effondrer. Furieuse et décidée à ne pas se laisser faire par le destin, elle choisit de reprendre sa vie là où elle l’avait laissée 50 ans plus tôt, quand elle devait jouer Hamlet. Avec ses meilleures amies Mériem, Romaissa et Inès, trois autres grand-mères de Molenbeek, ces "Baronnes" vont prendre une décision qui va bouleverser leurs vies, celles de leur entourage, de leur quartier, de tout le pays.

Métadonnées
Titre Les Baronnes
Titre original Les Baronnes
Réalisateur Nabil Ben Yadir, Mokhtaria Badaoui
Durée 1 h 40 min
Date de sortie 3 décembre 2025
Pays  Belgique Luxembourg
Budget 0
Recettes 0
Site officiel
Détails
Média
Statut Disponible
Note Bon
Images
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Avis CinéSam (film vu le : 03/12/2025)

Après seize ans sans revenir explorer l’univers de Molenbeek sur grand écran, Nabil Ben Yadir nous offre avec Les Baronnes, écrit en collaboration avec sa mère Mokhtaria Badaoui, une nouvelle plongée dans ce territoire attachant, mais cette fois-ci vue à travers le prisme des femmes. Je dois avouer que j’ai d’abord ressenti une certaine lenteur en pénétrant dans ce film 🎬 — il faut du temps pour vraiment s’immerger dans l’univers de ces quatre grand-mères de Molenbeek qui décident, par un tour de force de volonté, de monter une pièce de théâtre. Mais c’est précisément là que réside la force de ce long métrage : cette temporalité qui respecte le rythme humain, celui des femmes qui ont passé leur vie à l’ombre des autres et qui, soudain, décident de reprendre leur existence en main.

Ce qui m’a particulièrement plu, c’est cette hybridité tonale — Les Baronnes est clairement une comédie dramatique, mais le film joue aussi avec des pointes de fantastique vraiment inventives 🌙. Les réalisateurs intègrent avec poésie des éléments numériques surprenants : des SMS qui flottent dans l’air sous forme de nuages, une belle mise en scène où le cloud devient métaphore visuelle de la communication moderne. Ces trouvailles de cinéma vrai, vivant et libre témoignent d’une certaine liberté créative, comme si Nabil Ben Yadir et sa mère refusaient de cantonner le récit dans un réalisme étriqué.

Mais je reconnais honnêtement ne pas avoir parfaitement saisi l’arc de la comète que le film déploie 🌟. Il y a quelque chose de volontairement énigmatique dans la structure narrative qui laisse planer une incertitude — est-ce intentionnel ou s’agit-il d’une ellipse maladroite ? Difficile à dire précisément. En revanche, ce qui ne pose aucune ambiguïté, c’est la sortie du quatrième mur qui intervient à un moment clé du film — pas mal, vraiment, cette rupture qui nous rappelle que nous regardons une histoire jouée, une mise en abyme du théâtre et du cinéma ensemble.

Au-delà de la technique, j’ai été profondément touché par l’humanité qui émane de cette œuvre 💛. Le message du film résonne avec justesse : ces femmes ne sont pas des figures de résignation, mais des êtres de dignité qui refusent le destin tout tracé. Notons aussi que le film se distingue par l’absence totale de tabagisme — une petite attention qui peut paraître anodine, mais qui renforce cette volonté de pureté narrative et thématique. Les belles prestations des comédiennes portent admirablement cette humanité. Saadia Bentaïeb en tête, incarnant Fatima avec une grâce melancholique, secondée par Rachida Bouganhem, Halima Amrani et Rachida Riahi qui composent un ensemble formidable, chacune apportant sa couleur propre au tableau collectif.

Le film prend une tournure un peu triste à la fin 😢, ce qui n’enlève rien à sa beauté mais rappelle que ce passage à l’acte, cette émancipation longuement attendue, s’accompagne inévitablement de deuils intimes et familiaux. C’est là que la comédie dramatique montre son vrai visage — celui d’une forme mélancolique de la vie.

Et puis il y a ces moments musicaux qui illuminent le film 🎵. La superbe chanson « Voyage Voyage » revient comme un leitmotiv poétique, évoquant l’échappée belle, la délivrance par le rêve. Mais ce qui m’a vraiment marqué, c’est cette reprise de « I Will Survive » en version arabe lors du générique de fin — Gloria Gaynor passée à travers un prisme Oriental, hymne universel de résistance et d’affirmation de soi, transcendant les frontières culturelles et générationnelles.

Les Baronnes demeure un film généreux, porté par une vision humaniste sincère, même si tout n’est pas d’une clarté cristalline. C’est un hymne à la sororité, à la force tranquille de celles qui n’ont jamais eu voix au chapitre et qui, enfin, prennent la parole.


Sources :

https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=1000008537.html, https://grignoux.be/fr/film/2950/les-baronnes, https://focus.levif.be/cinema/apres-les-barons-nabil-ben-yadir-donne-la-parole-aux-baronnes-en-collaboration-avec-sa-mere/, https://www.cinergie.be/actualites/nabil-ben-yadir-et-mokhtaria-badaoui-pour-les-baronnes, https://bx1.be/categories/news/les-baronnes-le-film-qui-met-molenbeek-dans-les-pages-culture/

Cet avis a été écrit avec l’aide de l’intelligence artificielle.

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Critiques en ligne

Bande-annonce et lien Plex

https://www.youtube.com/#

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