La femme la plus riche du monde

Nouvelle fresque signée Thierry Klifa, « La femme la plus riche du monde » débarque sur les écrans et sera vraisemblablement sur Netflix dans quelques temps, où il sera encore temps de découvrir ce film, tranquillement chez soi🍿.
Franco-belge dans son ADN, le film n’hésite pas à afficher ses racines, notamment lors d’un plan où la flèche emblématique de la Grand Place de Bruxelles se glisse malicieusement dans le décor 🇧🇪✨. Inspiré de l’affaire Bettencourt, le récit choisit de démarrer sur un disclaimer – malheureusement trop vite déroulé pour être lu calmement – précisant que l’histoire s’inspire de faits réels mais comporte des libertés, sans intention d’offenser qui que ce soit… et cette honnêteté n’arrive pas à vraiment rassurer l’audience dès le départ 🤔.

On retrouve ici une ambiance d’années 80 assumée, avec ses petits travers d’époque : tabac omniprésent, cinq scènes (au moins) où les personnages fument sans qu’aucun message ou réflexion ne vienne souligner cette pratique 🚬. Ce n’est ni choquant ni engagé, et cela paraît plutôt anecdotique étant donné le contexte historique (aucun message à la fin du générique non plus).

L’assise du film demeure tout entière sur le jeu et le charisme du trio principal : Isabelle Huppert est éblouissante, apportant à Marianne Farrère une vraie fragilité cachée sous l’armure dorée de la fortune et du pouvoir 👑. Laurent Lafitte campe un pseudo artiste profiteur, véritable tête à claques dont le cynisme et l’arrogance sont délectables – mais qui finit par agacer autant qu’il intrigue 😂💼. Raphaël Personnaz incarne Jérôme, le majordome, dans un rôle bien écrit, subtil, et attachant, où chaque regard compte. Marina Foïs, actrice que je n’apprécie pas particulièrement, tient ici un rôle secondaire qui lui va bien, j’admets que son interprétation est bonne. On reconnaîtra aussi d’autres rôles plus tertiaires comme Micha Lescot ou Yannick Rénier.

Cette comédie dramatique se teinte parfois d’un fort parfum théâtral : certains dialogues résonnent comme sur la scène d’un grand théâtre parisien, et cela peut plaire ou lasser selon les goûts 🎭. Malheureusement, la promesse d’humour diffusée par la bande-annonce n’est pas tenue, et le ton du film se révèle plus amer et introspectif que drôle… On sourit à demi, mais le rire franc se fait rare, et c’est une petite déception pour les amateurs d’ironie mordante 😕. À noter, quelques passages longs et des séquences « confessionnal » qui semblent n’apporter qu’un écho superflu à l’intrigue.

Ce qui sauve indéniablement cette « femme la plus riche du monde », c’est la performance du casting – magistral, parfois réjouissant, même lorsque le scénario s’étire un peu. Les jeux de pouvoir, la guerre familiale, les secrets et manipulations pimentent le tableau, soutenus par une direction artistique clinquante et kitsch qui rappelle l’excès des années 80 💎🎬. En définitive, malgré un rythme parfois étiré et une pointe de frustration sur l’humour espéré, le film vaut le détour pour ses acteurs, sa réalisation solide et son élégance visuelle, en conférant aux spectateurs un beau moment de cinéma, qui pourra se dérouler à la maison si vous l’avez manqué en salles ✨.

Sources :
https://mondocine.net/la-femme-la-plus-riche-du-monde-la-critique-du-film/
https://cinevillepass.be/la-femme-la-plus-riche-du-monde-huppert-et-lafitte-au-sommet/
https://avcesar.com/test-4k/la-femme-la-plus-riche-du-monde-critique-test-4k/
https://lemonde.fr/culture/article/2025/10/28/la-femme-la-plus-riche-du-monde-le-duo-comique-flamboyant-d-isabelle-huppert-et-laurent-lafitte_1256544_3246.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Femme_la_plus_riche_du_monde_(film,_2025)