Résumé
Mehdi a prévu de passer un été tranquille dans la somptueuse demeure de ses beaux-parents. Mais dès son arrivée, un conflit éclate entre la famille de sa fiancée et le couple de gardiens de la villa. Comme Mehdi est issu d’un milieu modeste, il pense pouvoir mener les négociations entre les deux parties et ramener tout le monde à la raison. Pourtant, tout s’envenime…
Avis CinéSam (film vu le : 26/09/2025)
Le film part d’une idée forte : les différences de classes, les rapports de pouvoir entre patrons et employés, entre bourgeois et ouvriers — ici entre un couple aisé et le couple qui garde leur villa — le tout à travers l’été chez les beaux-parents d’un jeune issu d’un milieu plus modeste. Cordier installe un huis clos social suffisamment tendu pour faire éclore la satire.
La plupart des personnages sont vraiment méprisants : le film ne ménage pas les traits durs, la condescendance, le cynisme. Le personnage de Philippe (Laurent Lafitte), par exemple, incarne le mépris de classe, les petites phrases venimeuses, le snobisme. Laure Calamy, côté « petit personnel », est à la fois comique, blessée, manipulatrice : elle montre que le mépris vient de tous et se nourrit des faiblesses humaines.
Je note une présence inutile de tabac et autres drogues, elles n’ont aucune réelle importance dans l’histoire. En plus, comme dans beaucoup de comédie dramatique, de l’alcool est aussi montré, là il a une relative importance à un moment dans le scénario.
La comédie est caustique, c’est sûr ; dramatique aussi, dans ce qu’elle révèle de la cruauté ordinaire, des non-dits, des fractures sociales. Le jeu des acteurs est largement salué : Lafitte, Calamy, Bouchez, Ramzy Bedia, Outalbali… tous sont vus comme très bons dans ce qu’on leur donne à incarner.
Pour moi le final est peu satisfaisant mais logique. Le film ne donne pas de happy end, ne permet pas de sortie « propre » pour les personnages : personne ne sort véritablement gagnant. Et ça fait partie du propos : montrer que les filtres de classe, d’ambition, d’hypocrisie ne laissent pas beaucoup de place aux évolutions réelles. De fait, aucun personnage n’a évolué entre le début et la fin du film (sauf un, mais de façon plutôt tragique).
Enfin, le film perd en force, selon certains, dans sa seconde moitié : la montée en tension est bien là, mais la résolution laisse un peu sur sa faim, parce qu’on s’attendait peut-être à quelque chose de plus radical, ou de plus dramatique. Le mélange comique / satire / cruauté fonctionne, mais il aurait pu aller plus loin.
En conclusion, Classe moyenne est une satire sociale qui pique, qui fait mal mais dans un éclat de rire grinçant. Elle remplit beaucoup de ce qu’on attend d’une comédie dramatique sur les classes : le pouvoir, le mépris, l’hypocrisie, le conflit. Mais elle ne parvient pas à transformer totalement ce matériau en quelque chose de pleinement satisfaisant pour tous : certains personnages restent figés, le propos ne transcende pas toujours la caricature, et le final, même s’il est cohérent, laisse un goût d’inachevé. Ça justifie un 6/10 : un film intéressant, bien joué, mais qui aurait pu être plus marquant.
Sources :
Cet avis a été écrit avec l’aide de l’intelligence artificielle.
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