Résumé
Adam, 4 ans, est hospitalisé pour malnutrition à la suite d’une décision de justice. Lucy, l’infirmière en chef autorise la mère d’Adam à rester auprès de son fils au-delà des heures de visite fixées par le juge. Mais la situation se complique quand celle-ci refuse une nouvelle fois de quitter son fils. Dans l’intérêt de l’enfant, Lucy fera tout pour venir en aide à cette mère en détresse.
Avis CinéSam (film vu le : 15/10/2025)
La publicité dans les salles a été très intense pendant plusieurs semaines avant la sortie, ce qui crée une attente forte et un regard curieux sur ce film qui paraît viser haut (peut-être nominé aux Oscars 2026 ?). Le décor s’installe vite : après Heldin, on revient dans le monde médical, en pédiatrie cette fois. Le cadre est serré, l’infirmière devient héroïne discrète. On suit sa lutte, elle va au-delà de ses prérogatives, se heurte aux protocoles rigides. Cette confrontation est au cœur du film.
Après « Un monde » (2021), « L’intérêt d’Adam » est la deuxième réalisation de Laura Wandel — que je découvre ici pour la première fois — et elle montre immédiatement qu’elle maîtrise une caméra immersive qui s’attache aux gestes, aux visages, aux silences. On comprend toute la situation après quelques minutes sans qu’un long expositif ne vienne tout expliquer : c’est plutôt intelligent. Le film ne tient pas à épuiser le sujet par des dialogues explicatifs, il laisse respirer. Le monde médical et le social doivent aller de concert dans ce récit, et le système rigide et bureaucratique y apparaît comme un obstacle face aux besoins humains.
Les performances sont solides : Léa Drucker campe l’infirmière Lucie avec beaucoup de justesse, d’émotion retenue mais puissante. Anamaria Vartolomei joue Rebecca, la mère, avec une vulnérabilité qui tient au bord de l’effondrement. Le petit Adam (âgé de 4 ans) est attendrissant, « bout d’chou » fragile et bouleversant, et l’enjeu dramatique tient à un fil : le destin de plusieurs personnes peut dépendre du bon vouloir de quelqu’un. Le suspense est discret mais palpable.
J’ai bien aimé la mise en scène : les couloirs d’hôpital, la caméra à l’épaule, la proximité constante avec les personnages rendent l’expérience intense. Le film est court (durée annoncée 1 h 18) ce qui offre une immersion rapide mais donne aussi cette impression de « trop peu ». La fin laisse volontairement des zones d’ombre : on comprend mais on peut encore imaginer deux voire plusieurs scénarios.
En résumé, L’Intérêt d’Adam est un film bouleversant, profond, qui interroge le soin, la mère, l’institution. Il use d’une économie de moyens pour servir un vrai propos humain. Et pourtant, je reste avec une légère impression de « trop peu » : je souhaitais une fin plus tranchée, un peu plus de temps pour digérer les enjeux. Mais c’est un beau film, à voir. 😊
Sources :
[1] Laura Wandel – Wikipedia entry (Wikipédia)
[2] Film detail – durée, casting, synopsis (AlloCiné)
[3] Festival info (Cannes Critics’ Week) (ioncinema.com)
[4] Article – The Monde piece on the film’s hospital setting and tension (lemonde.fr)
Cet avis a été écrit avec l’aide de l’intelligence artificielle.
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